Le samedi 15 novembre 2025, la Maison de l'Avocat de Casablanca (siège du Barreau), a accueilli une animation juridique de haut niveau organisée par le Club OHADA des Juristes de Casablanca, dont le président est Me Anouar SADKI, et l'Institut de Formation et d'Expertise Juridique (IFEJ), dirigé par M. Momoya SYLLA. Cet événement, placé sous le haut patronage du Barreau de Casablanca, a réuni avocats, juristes d'entreprise, entrepreneurs, enseignants-chercheurs et étudiants autour d'une thématique d'actualité : Les défis liés au fonctionnement des entreprises au regard du droit OHADA et Marocain.

Le choix de thème s'explique par le fait que, le Maroc figure aujourd'hui parmi les partenaires importants sur le plan économique de nombre des pays membres de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).

Après l'allocution de bienvenue prononcée par Me Anouar SADKI, qui a présenté le thème de la rencontre et ses objectifs, les travaux ont commencé par l'intervention de Momoya SYLLA qui, en sa qualité de modérateur, a bien voulu introduire par une brève présentation de l'OHADA.

Les interventions se sont articulées autour des points suivants :

• M. Yazid BAHRAOUI (Entrepreneur) a livré un témoignage particulièrement concret sur les obstacles du terrain : présence des entreprises informelles dans la chaine économique, retards de paiement récurrents, recours des entrepreneurs aux formes juridiques non adaptées, la méconnaissance des textes par certains entrepreneurs porteurs de projets innovants, notamment les start-ups.
• Me Hamidou DRAME (Avocat aux Barreaux de Guinée et de Lyon), en parlant de son expérience de la zone OHADA, a orienté son analyse sur défis structurels (accès au financement, fiscalité peu incitative). Il a aussi mis l'accent sur le fait que le droit OHADA a proposé plusieurs instruments efficaces pour l'amélioration du climat des affaires, même s'ils restent méconnus pas beaucoup les entrepreneurs.
• Dr. El Mahdi TAIMOURI (Avocat au Barreau de Casablanca) a mis en exergue les risques liés à l'inflation normative et à l'intelligence artificielle, sans oublier le déficit d'initiatives de vulgarisation des textes.
• Me Anouar SADKI (Avocat au Barreau de Casablanca, Président du Club OHADA des Juristes de Casablanca) a centré son intervention sur la gouvernance des TPE marocaines, majoritaires dans le tissu économique national : confusion patrimoniale, absence de contrôle interne, influence des gérants de fait dans les activités, et a plaidé pour une vision stratégique du contrat comme outil de prévention des difficultés mais aussi de protection des intérêts de l'entreprise.

Les débats riches et interactifs ont permis de dégager de nombreuses convergences entre les deux systèmes juridiques et de formuler des recommandations pratiques pour renforcer la sécurité juridique et l'attractivité des investissements entre le Maroc et l'espace OHADA.

Les participants intéressés par le sujet, ont salué la qualité des interventions et la pertinence des échanges. Cette animation démontre l'importance de la vulgarisation du droit et illustre l'intérêt croissant du monde juridique et économique marocain pour le droit OHADA.

La rencontre s'est terminée à 18h20 par un cocktail offert par les organisateurs.

Un grand merci à Me Mohamed HISSI, Bâtonnier de l'ordre des avocats de Casablanca ainsi qu'à l'UNIDA/www.ohada.com.