La Secrétaire Générale du Centre CARO a participé au Sommet annuel de la Global Alliance of Impact Lawyers (GAIL), qui s'est tenu à Mexico du 13 au 15 octobre 2025, dans le cadre de son partenariat avec cette organisation.

Marie-Camille Pitton était accompagnée de Sarah Ellington, associée au sein du cabinet Watson Farley & Williams et membre du Conseil d'administration Royaume-Uni de GAIL.

Cet événement international a réuni des juristes venus du monde entier, partageant la conviction que le droit peut être un instrument de transformation positive, au service d'un avenir plus juste, durable et inclusif.

Aborder la pratique juridique à travers le prisme du « droit à impact » s'est révélé particulièrement enrichissant: cette approche permet d'évaluer la cohérence de nos actions avec nos valeurs fondamentales, tout en identifiant les ajustements nécessaires pour renforcer notre contribution à la société.

Le programme du Sommet s'articulait autour de trois journées thématiques :

• Jour 1 : Focus régional sur l'Amérique latine, mettant en lumière les défis et innovations juridiques propres à la région ;
• Jour 2 : Séminaire pratique réunissant juristes, universitaires et acteurs économiques pour co-construire des outils opérationnels ;
• Jour 3 : Conférence juridique consacrée aux nouveaux cadres réglementaires et aux modèles de gouvernance porteurs d'impact.

Parmi les thèmes abordés figuraient l'intelligence artificielle et la justice, l'innovation juridique, les contrats fondés sur les résultats, l'autonomisation des communautés, les projets liés à la nature et l'avenir de la formation juridique.

Lors du Sommet, la Secrétaire Générale du Centre CARO a eu l'honneur de participer au panel intitulé « Contracting for Impact and Fair Value Distribution », modéré par Juan Diego Mujica Filippi, aux côtés de plusieurs experts internationaux.

Les échanges ont porté sur les manières de renforcer l'impact tout au long du cycle de vie d'un contrat — depuis l'intégration des intérêts des parties prenantes dès la phase de rédaction, jusqu'à la création de relations de confiance et à l'adoption de nouveaux modèles collaboratifs, tels que le « contrat relationnel », pour aboutir enfin à l'exécution et à la résolution des différends sous l'angle de l'arbitrage.

Sur ce dernier point, Marie-Camille Pitton a souligné que des avancées importantes restent à accomplir. Les considérations sociales et environnementales demeurent encore récentes dans le domaine de l'arbitrage international, soulevant des questions complexes en matière de règlement des différends commerciaux — et se distinguant souvent de la jurisprudence développée par les tribunaux d'arbitrage d'investissement.

Cette discussion a permis de rappeler l'importance d'une évolution des pratiques contractuelles et arbitrales afin de mieux intégrer les principes du droit à impact, au service d'une économie plus responsable et équitable.

Plus généralement, cette participation a permis de renforcer les échanges autour du rôle du Centre CARO dans la promotion de modes de règlement des différends modernes, collaboratifs et ancrés dans les valeurs du droit à impact, au service du développement des territoires de la Grande Caraïbe.