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Un marché commun en bonne voie : l'UEMOA. Contribution du Professeur MERCADAL, IDEF

Sous la plume d'Alain Faujas, le journal Le Monde du 23 février 2010 a rendu compte de la situation économique de l'Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA), en titrant : &aquo; L'Afrique de l'Ouest résiste à la récession et aux crises ». Cette Union, qui fédère huit pays, dont sept francophones (Sénégal, Mali, Niger, Côte d'Ivoire, Burkina-Faso, Togo et Bénin) et un lusophone (Guinée-Bissau), et qui constitue un marché commun de 80 millions d'habitants, a enregistré en 2009 un taux de croissance de 3 % contre 3,8 en 2008, alors que l'ensemble de l'Afrique sub-saharienne réalisait une progression de 1%. L'Union espère « même rebondir en 2010 à 4 % et ses réserves atteignent le niveau appréciable de six mois d'importation ». Certes, l'article susvisé ne cache pas les zones d'ombres : une famine menaçante au Burkina Faso et au Niger ; l'existence d'entraves aux échanges par des tentations protectionnistes ; le retard dans l'interconnexion des réseaux ferrés sénégalais, maliens, burkinabés et ivoiriens ; des lenteurs dans la mise en place d'un visa unique. Mais ces insuffisances n'empêchent pas l'intégration économique des pays membres de l'Union comme en témoignent les échanges intra-communautaires qui sont passés de 12 % des échanges totaux en 2005 à 15,5 % aujourd'hui. Ces résultats incitent à formuler une observation d'ordre juridique. En effet, le juriste ne peut manquer de relever que tous les pays de l'Union appliquent une même législation des affaires, celle de l'Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique, universellement connue désormais sous le sigle « OHADA ». Bien entendu, prudent, il se gardera, d'affirmer que ce droit unifié est la cause du progrès économique constaté. Mais, réaliste, il relèvera que ce droit, dont la Banque mondiale demandait en 2005, à l'occasion d'une réunion organisée par le Barreau de Paris, ce qu'il apportait en termes économiques à ses adhérents, ne nuit ni à la croissance, ni à l'intégration économique, ni aux échanges. Et, hardi, il se risquera à juger qu'il en vaut bien un autre. A tout le moins, l'UEMOA donne à l'OHADA une raison de se donner en exemple. Barthélemy Mercadal Agrégé des Facultés de droit Professeur émérite du Conservatoire National des Arts et Métiers Vice-président-secrétaire général de l'IDEF

Commentaires

  • 16/04/2010 16h09 ADAMA MABA

    L'ohada a créé un climat de sérénité et de confiance dans l'espace UEMOA. Les investissements peuvent être faits avec confiance. Le droit Ohada a aussi amorti les effets de la crise économique qui a frappé le monde en 2008. L'effet de la crise s'est fait moins sentir.

  • 05/04/2010 10h43 R. SIATOU

    Merci pour tout ces informations; cependant l'impression ou la crainte que j'émets qui résume par d'ailleurs la préoccupation de bon nombre de citoyen Africain est que cet outil OHADA est plus pour l'élite intellectuels que pour le grand public; il devrait sortir du laboratoire pour devenir un véritable outil au service du grand peuple. Nous autre Africains au Sud du Sahara avons l'impression que cet outil fait peur même à ceux pour qui il devrait rendre service

  • 12/03/2010 07h47 A. B. THIAM

    Toutes mes félicitations professeur.

    La dynamique du droit de l'ohada laisse espérer un lendemain meilleur pour l'Afrique. Les signes annonciateurs sont déjà en place. Mobilisons nous au service du droit et de l'économie Africain.

  • 12/03/2010 07h45 A. B. THIAM

    Toute mes félicitations professeur.

    La dynamique du droit de l'ohada laisse espérer un lendemain meilleur pour l'Afrique. Les signes annonciateurs sont déjà en place. Mobilisons nous pour rendre au service du droit et de l'économie Africain.

  • 11/03/2010 17h30 JOSIAS

    C'est une bonne nouvelle!!! Le Droit OHADA devra encore s'étendre lentement à d'autre domaine du moment où le Droit pourrait influencer l'économie.

  • 11/03/2010 07h47 MBAYE SECK

    C'est déjà bon. Le Droit des affaires peut inspirer les autres branches du droit dans cet espace et le jeu est joué.
    En tout état de cause l'OHADA a des méritent qui imposent son renforcement. Merci

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