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Actualité

Rapport Doing Business / Banque Mondiale

Vous savez que depuis quelques années, la Banque Mondiale, à travers son Département Investment Climate, investit beaucoup d'argent public d'aide au développement pour la publication du Rapport annuel Doing Business et sa médiatisation. Nous avons le plus grand respect pour la Banque Mondiale et pour les hauts fonctionnaires internationaux de cette prestigieuse institution qui animent cet exercice Doing Business, conduit majoritairement par des économistes publics du développement. Nous estimons néanmoins de notre devoir de porter à votre connaissance qu'il nous revient de manière croissante et préoccupante, en particulier de la part de nombreux très grands juristes, chefs d'entreprise et économistes internationaux, que ce rapport Doing Business ne semble pas reposer sur des fondements théoriques incontestables et que les recommandations de ce rapport, largement perçues comme idéologiques par un nombre croissant de professionnels du droit, de l'économie et de l'entreprise, sont à prendre avec la plus grande circonspection. Il est vrai que ce rapport est produit par de hauts fonctionnaires internationaux, économistes publics très méritants et éminemment respectables, mais ayant de par leurs très hautes fonctions au sein d'instances internationales prestigieuses, relativement peu d'expérience et de connaissances pratiques et concrètes du monde de l'entreprise et de ses vraies difficultés. Dans ce contexte de réserves croissantes qui apparaissent face à cet exercice Doing Business conduit par la Banque Mondiale, nous avons toujours à l'esprit que le Président Kéba MBAYE nous rappelait constamment, en particulier lors de la mise en œuvre du programme OHADA à la demande des Etats, que "les conseillers ne sont pas les payeurs". Nous appelons donc à la plus grande prudence des Etats et de la Communauté Internationale, actionnaire de la Banque Mondiale et donc garante du professionnalisme et de l'efficacité de cette prestigieuse institution au service des plus pauvres, face à cet exercice Doing Business, manifestement très contestable et de manière croissante très contesté.

Commentaires

  • 20/07/2007 17h44 MAHAMADOU

    Je ne sais pas pourquoi cette opposition farouche entre ma chère OHADA et la Banque mondiale qui sont toutes deux structures chargées de nous mener à la prospérité. C'est comme si le Doing business visait l'OHADA. A ma connaissance le droit OHADA n'a jamais été un handicap à la prospérité des affaires dans sa zone mais c'est dans les Etats que c'est un peu compliqué dans la pratique. En lisant le classement, il n'a pas été fait en fonction de la législation OHADA mais en fonction des réalités d'affaires dans chaque pays. Les paroles des missionnaires de Doing Business en Guinée ne peuvent pas servir de cause pour tenir de telles propos.

  • 06/03/2007 17h00 GBANE BOURAHIMA

    Il me semble que l'OHADA, à quelques nuances près, procède de la même volonté d'imposer un corpus juridique internationale, plus exacte de faire du droit français les droit des africains. La question n'est pas de savoir qui est qualifié pour le faire et qui ne l'est pas. Elle est de savoir quels sont les points forts et les points faibles de ce corpus.

  • 03/03/2007 15h24 ME BARGACH

    Il est évident qu'aujourd'hui le droit est devenu un facteur de développement et de compétitivité internationale. seuls les professionnels de droits d'un pays (notaires, avocats..) sont à même de l'expliquer et de l'appliquer dans un esprit d'équilibre, de transparence, d'équité et de paix sociale. La volonté de créer un corpus de normes juridiques internationales est un rêve que les experts de la banque mondiales essayent d'imposer et que la communauté des juristes des pays du monde ne peut en aucune manière l'admettre.
    Eu égard à l'importance capitale de ce débat je propose de lancer un séminaire internationale qui se tiendra sur la terre africaine le Maroc par exemple pays au carrefour de tous les courants de pensées économiques, juridiques,...

  • 01/03/2007 09h10 YATTARA

    Félicitations.
    Ils sont peut être des experts en matière de restructuration sauvage des entreprises publiques mais ignorent tout du fonctionnement des entrepsises privées.

  • 28/02/2007 11h28 LOÏC

    Félicitations.
    C'est aussi de cette façon qu'il faut assurer la promotion et la sauvagarde des droits, us cotumes et pratiques des affaires en Afrique.

    Félicitations

  • 28/02/2007 00h44 MAYSIE

    Y a-t-il un article qui développe les points faibles ou les critiques apportées à ce rapport de la Banque Mondiale?

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