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Lancement de la phase pilote du statut de l'entreprenant à Ouagadougou (Burkina Faso) avec plus de 300 acteurs des micros et petites entreprises enregistrés, le 31 juillet 2018

  • 02/08/2018
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La Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF), en partenariat avec l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), a procédé, ce mardi 31 juillet 2018 à Ouagadougou, au lancement officiel de la phase pilote du « Statut de l'entreprenant » prévu par l'AUDCG de l'OHADA adopté le 15 décembre 2010 à Lomé (Togo). Mis en œuvre pour encourager et promouvoir la formalisation des activités du secteur informel, ce nouveau statut offre plusieurs avantages aux acteurs concernés. Ladite cérémonie a été présidée par monsieur René B. Bagoro, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux du Burkina Faso.

Au total, 350 dossiers des micros et petites entreprises ont été réceptionnés pour bénéficier de la mise en œuvre de cette phase pilote du Statut de l'entreprenant au Burkina Faso. Ce statut vise entre autres la formalisation des acteurs de l'économie informelle, la facilitation de leur accès aux services d'appui, l'accroissement de leur productivité et l'amélioration de la performance des entreprises. A cet effet, le Directeur général (DG) de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF), Lancina Ki, a indiqué dans son intervention que le « Statut de l'Entreprenant, initié par l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), est une véritable opportunité offerte aux micros et petites entreprises pour se formaliser afin de bénéficier des avantages liés à leurs activités ». Selon lui, « huit ans après la mise en œuvre du statut, les pays membres éprouvent de la peine quant à son opérationnalisation et ce, malgré l'opportunité réelle qu'il offre aux entreprises du secteur informel ». C'est pour cela que le Burkina a voulu expérimenter ce statut à une petite échelle afin d'en tirer des leçons et enseignements nécessaires et d'envisager son implémentation globale dans tout le pays, dans les prochains mois.

Pour le directeur du bureau régional pour l'Afrique de l'ouest de l'OIF qui soutient cette phase pilote, monsieur Eric Adja, ce statut facilitera une plus grande formalisation des acteurs économiques du pays des hommes intègres car « on estime à 30% en moyenne le poids de l'économie informelle dans les PIB des pays de l'espace communautaire ouest-africain » et dans le cas du Burkina Faso, il est estimé entre 20 et 30 %. L'importance de l'économie informelle n'est plus à démontrer dans nos pays. « C'est donc face à cette importance dans l'espace francophone en Afrique que l'OIF a entrepris dans le cadre de son programme en faveur de l'entreprenariat des femmes et de jeunes, de soutenir ses pays membres dans l'optimisation du cadre juridique et administratif en vue d'encourager la formalisation des activités économiques ». Aussi, tout en félicitant la MEBF pour le travail effectué, il a formulé le vœu que les parties concernées continuent le travail collectif entamé pour une meilleure valorisation de la contribution du secteur informel à l'économie nationale.

Pour sa part, le ministre René Bagoro en charge de la Justice a rappelé que le secteur informel fait vivre une frange importante des actifs des pays de la sous-région et crée des richesses significatives dans les pays. « Malheureusement, ce secteur est caractérisé par l'absence de visibilité de ses activités et son inexistence de la sphère bancaire, toute chose qui limite sa capacité d'investissement et sa productivité induisant ainsi une précarité des emplois et des revenus », a-t-il regretté. Pour lui, la mise place du statut de l'entreprenant est une opportunité supplémentaire de stimuler la création d'entreprises à des conditions assez souples. Ce qui facilitera la migration des entreprises du secteur informel vers les modèles d'organisation reconnus par la loi. Outre cela, ce statut est un nouveau régime juridique simplifié et souple, ouvert à toute personne physique qui exerce une activité civile, commerciale, artisanale ou agricole qui se déclare gratuitement au Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM).

La cérémonie s'est poursuivie avec la remise symbolique du kit de la formalisation du statut de l'entreprenant par le ministre en charge de la justice, à quelques heureux bénéficiaires du jour.

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Email : cerclohadaburkina@yahoo.fr
Téléphone : +226 78 27 00 74 / 75 31 57 92

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