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Contribution d'un acteur de la société civile à la marche de l'OHADA : Le cas du CADEV

A l'heure où se prépare la célébration officielle du 20e anniversaire de l'OHADA, il nous a semblé intéressant de témoigner de la contribution d'un acteur de la société civile à la marche de cette œuvre historique qu'est l'OHADA. En effet, si la création de l'OHADA aussi bien que la mise en œuvre de ses institutions sont, avant tout, l'œuvre des Etats-parties et des partenaires au développement, il n'en demeure pas moins vrai que des initiatives privées, d'inspiration corporatiste ou associative, ont, chacune à leur manière, contribué à la marche de l'OHADA dont tout le monde reconnait qu'elle est l'une des plus belles œuvres que les africains aient pu jamais réaliser.

Aussi, notre site voudrait saisir l'occasion des bilans qu'inspire la célébration du 20e anniversaire pour rendre hommage à une association qui apparait comme un des modèles d'initiatives non-étatiques de promotion du droit de l'OHADA : le Centre Africain pour le Droit et le Développement (CADEV).

Fondé en 2007 par le camerounais El Hadj Sadjo Ousmanou, enseignant d'université et consultant international, le CADEV a ouvertement opté pour la promotion de la fonction juridique en entreprise, en se faisant le haut-parleur des juristes d'entreprises, acteurs essentiels du droit opérationnel, mais absents du concert institutionnel de l'OHADA, autant pour des raisons structurelles (absence ou faiblesse des organisations de juristes d'entreprises dans les Etats-parties), conjoncturelles (existence de corps formels de professions juridiques et d'organisations professionnelles dédiés à l'accompagnement juridique des entreprises) que statutaires (la nature salariale de la fonction de juriste d'entreprise et la grande disparité d'organigrammes dans lesquels ils évoluent et des positions qu'ils occupent au sein de l'entreprise).

Pour faire face à cette mission pionnière, le CADEV a mis en place des Projets innovants, tous orientés vers la construction de la relation Droit OHADA-Entreprises, à travers le renforcement des capacités des Juristes d'entreprises et l'appui aux opérateurs économiques. Il s'agit, particulièrement, des Projets ci-après :

  • Le « CAN DO TRAINING », Programme de formation qualifiante postuniversitaire pour diplômés en droit et jeunes cadres juristes de l'espace OHADA. Ce Programme, mis en place en 2008 et agréé par les autorités publiques, forme une trentaine de bénéficiaires par année à la pratique du droit des affaires, et aide, avec un exceptionnel taux de réussite, ceux à la recherche du travail à intégrer le monde de l'emploi. Le Programme est ouvert à tous les ressortissants de l'espace OHADA, à travers les Centres pilotes de Yaoundé, Douala, Brazzaville, Pointe-Noire et, bientôt, Kinshasa.
  • Le « COJA », Congrès des Juristes d'affaires, conçu pour offrir aux juristes d'entreprises de l'espace OHADA et à leurs clients que sont les professionnels du droit, un cadre de rencontre et d'échanges d'expériences et de bonnes pratiques sur des questions de la pratique du droit en entreprise. A ce jour, le CADEV a successivement organisé six éditions annuelles du COJA qui, à chaque fois, ont réuni une quinzaine de pays. Fort de l'adhésion toujours croissante des juristes au concept du COJA, cette manifestation est en train de se muer en une véritable plate-forme structurée des juristes d'entreprises de l'aire OHADA.
  • Le « CPAM », Centre Permanent d'Arbitrage et de Médiation du CADEV, implanté en 2012 au Cameroun pour offrir tout service de règlement non judiciaire des litiges contractuels, et contribuer à l'amélioration de la sécurité judiciaire, reconnue comme une des finalités fondamentales de l'OHADA.

L'ensemble de ces Projets sont menées avec une constance jamais démentie. Ceci explique à juste titre l'image de dynamisme et de sérieux que véhicule le CADEV dont la créativité, la force de travail et les qualités humaines ont su fidéliser de nombreux experts africains et d'ailleurs, et rendre réceptives des institutions aussi importantes que le Secrétariat permanent de l'OHADA et l'Organisation Internationale de la Francophonie.

Pourvu que de telles initiatives, développées en Afrique, par les africains et pour les africains, soient également soutenues par les pouvoirs publics afin qu'elles puissent satisfaire durablement leur vocation d'actions d'appui au développement économique et social.

Pour plus d'informations, consulter le site du CADEV : www.cadevafrique.org, ou écrire à cadev@cadevafrique.org

Joseph KAMGA

Commentaires

  • 13/10/2013 08h14 MABUMA ISSA

    Bonjour! Je suis Issa MABUMA juriste de formation de la République démocratique du Congo. Je désire participer a la prochaine session de formation de la caved. Mes questions: Quels sont les frets a payer? A quand l'ouverture a kinshasa? A quel mois débute cette formation?

  • 11/10/2013 22h12 DAOUDA GNINGUE

    Merci de l'information sur CADEV à qui j'adresse mes félicitations pour toutes les bonnes et heureuses initiatives déjà prises. Cet exemple devrait ouvrir la voie à d'autres initiatives et actions créatrices pour la promotion de nos différentes institutions africaines.

  • 09/10/2013 14h35 PIERRE BOUBOU

    Heureux de lire ce témoignage qui reflète la pure réalité. Ayant accompagné Dr SADJO dans certaines de ses activités et ayant suivi le droit OHADA même avant l'adoption des premiers actes uniforme, je suis en droit d'affirmer que Dr SADJO a apporté au droit OHADA une contribution inestimable et sans précédent de la part d'un membre de la société civile.
    Tous mes voeux afin qu'il dispose de toutes les forces nécessaires pour avancer toujours plus sur cette voie.

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